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Olivier Messas, l’artiste qui hisse la grande voile de la liberté

Une liberté à vivre pleinement, sans concession, et jusqu’aux bout de nos rêves ! Avec un naturel désarmant et une spontanéité généreuse et pleine de fraîcheur, Olivier Messas vous accueille dans son immense atelier à la frontière franco-allemande. Artiste cosmopolite et grand voyageur, épris d’amour pour la nature et l’humain, il cherche ici sans relâche, des chemins vers l’harmonie, pour les retranscrire en toiles aux jeux subtiles de couleurs, et en sculptures pleines de délicatesse et d’élan. Chez lui, tout est affaire de cœur, de mouvement et d’ouverture d’esprit, pour déployer une création sincère et inspirante. Homme de lien, de mixité, avec un parcours d’intégration sublimé, il dédie son œuvre à tous ceux qui ont besoin de trouver à leur tour, leur liberté d’être dans ce monde.

L’intégration en France

“Je suis arrivé en France à l’âge de 2 ans, et j’ai grandi à Marseille, puis à Lyon.” Né au Viêt-Nam, Olivier Messas est l’aîné d’une fratrie de six enfants, avec un grand-père pied-noir et une grand-mère originaire des Vosges. Les tours des banlieues vont devenir son terrain de jeu favori. “Je courais insouciant au milieu des bandes de jeunes, heureux de partager ensemble ce lieu de vie, dans ces quartiers ouvriers qui seront pour moi une terre d’accueil.” Son père est peintre industriel, et il en est très fier, mais sans connaître vraiment la différence avec le métier d’artiste. Petit garçon sensible, Olivier trouve vite sa joie à s’occuper de ses frères et sœurs. “Je préparais la pâte à pizza les dimanches matin, le goûter en semaine, et secondais ma mère dans ses tâches ménagères, elle qui travaillait dur à la couture, en plus d’élever ses enfants.” Dès l’âge de 3 ans, il se met à peindre et à dessiner pendant des heures, notamment sur les cahiers de fillette « Dessinez la mode », avec des croquis très aboutis de silhouettes en vêtements de mode. “J’étais timide et différent, avec quelque chose de profondément embarrassant pour mon entourage, quand j’exprimais mes goûts et mon style d’attachement.” Et très vite il comprendra, que l’environnement social où il grandissait, ne lui permettrait pas de trouver sa place.

La quête de soi

S’adapter. A l’école, où il est en décalage permanent. “Je donnais l’impression d’être attentif, mais mon esprit était ailleurs, absorbé dans mes rêveries. Sous la pression de son entourage, il va néanmoins décrocher un diplôme de comptabilité. “Cela m’a construit un esprit rangé et organisé qui m’aide énormément dans mon art aujourd’hui. Mais à 18 ans, le jeune homme va tout quitter, en quête de soi. Il prend pour modèle sa mère, qui a créé sa société de couture toute seule, allant jusqu’à décrocher des contrats pour des marques de prêt-à-porter haut de gamme. Son père accepte son projet, mais la banque refuse de financer les études très onéreuses. “Je serais éternellement reconnaissant pour ce miracle dans ma vie !” Un ami va proposer de lui payer son cursus dans une prestigieuse école de mode. Il peut enfin se tourner vers un métier créatif, et il sera noté parmi les meilleurs, travaillant assidument et avec beaucoup de rigueur.

J’ai évolué dans ce milieu de la mode pendant dix ans, d’abord en tant qu’assistant de la Directrice de collection d’une grande marque familiale, et on faisait tout ensemble : les collections, les shootings avec des photographes de renom et des top modèles, les défilés… Mais j’ai toujours gardé la tête sur les épaules, en aimant côtoyer aussi bien les gens de l’ombre que les acteurs de la beauté et du paraître.” Surtout, Olivier trouve enfin une liberté d’être soi et décide qu’elle sera pour toujours sa boussole de vie. “Le shooting à Paris était fini depuis quatre jours, mais j’avais perdu la notion du temps, et je suis resté sur place. J’aimais vivre ainsi libre de tout, laissant la vie m’entraîner là où j’étais bien, tout simplement.” Suivra pour lui, une ascension fulgurante en tant que styliste-fondateur de la marque « Be the Queen », qui sera commercialisée partout dans le monde.

 

La liberté créatrice

“Et pourtant, j’avais soif de liberté ! Aussi, un matin, j’ai tout quitté pour venir vivre à Karlsruhe, et trouver là un équilibre de vie. Posément, Olivier Messas va reprendre ses pinceaux pour peindre, “par pur plaisir, car cela a toujours été mon passe-temps favori. Il est désormais indépendant et parvient à vendre ses premières toiles, bouclant ses fins de mois avec des cours à l’atelier. “J’ai pu ainsi m’intégrer, apprendre l’allemand et me faire des amis.” Puis trouver les moyens de s’adonner à son art, explorant des univers nouveaux, avec une expression et des techniques qu’il testera sans relâche, chez lui, et en exposant dans les salons d’art. “La sculpture est arrivée après, en 2014, en faisant un stage chez une artiste du quartier…”

Un itinéraire qui fait de lui aujourd’hui, un créateur de collections sublimes de toiles et de sculptures, vendues dans le monde entier, avec un style bien à lui, dans les formes, les aplats de couleurs, les vernis et les mats ; et des thèmes récurrents comme la liberté, la joie de vivre, la féminité… “J’aime toujours peindre ces voiliers vigoureux, suspendus entre ciel et mer, en me remémorant mes escapades marines, par temps de Mistral avec une mer houleuse, ou en voguant les jours de flots sereins.” Puis des paysages abstraits, les fleurs, le mouvement et l’énergie qui célèbrent la vie et l’amour, dans la joie et la légèreté. Ses sculptures évoquent aussi la grâce, la sensibilité, l’évasion, la famille, l’enfance ; des thèmes qui lui sont chers, et qu’il renouvelle dans des collections à chaque fois uniques, en choisissant notamment un fondeur différent. “J’ai aussi des séries qui sont liées à la matière, et notamment la texture, où j’aime explorer, travailler des matériaux nouveaux et faire des associations inédites, improbables…” Un voyage sans fin vers l’harmonie, où tout, la perception de l’instant, l’expression d’un sentiment, d’un ressenti, d’une vision, sont traduits par un geste sur la toile.

Des projets pleins de valeurs

“Je peins souvent en musique, devant la vitrine de mon atelier. C’est un moment de réflexion, de méditation profonde, renouvelé à chaque fois, et qui perdure depuis dix ans maintenant.” Non plus une recherche technique, puisque sa main maîtrise à présent parfaitement les gestes, mais une quête intérieure qu’il exprime en beauté et positivité. L’artiste va mettre son attention sur un moment important de son vécu : “cela peut-être un instant d’éternité que l’on éprouve avec des amis, ou encore en voyant une vieille dame traverser la rue…” puis il va faire un avec la scène et les protagonistes, jusqu’à éprouver leurs sentiments. Une fusion qui le conduit à extérioriser avec les couleurs et les formes, toute l’intensité des émotions dans la magie de cet instant. “C’est une recherche de plaisir, c’est répondre à des questionnements et trouver des réponses. Un voyage sans fin où je m’aventure au rythme de la création !”

Dans ses projets, un tour du monde est à venir, et à travers ce voyage, une nouvelle collection avec un tableau qui sera peint avant le départ, et le même après. “Je veux créer avec ce ressenti, cette ouverture d’esprit et de cœur entre ces deux moments, pour se laisser habiter par cette énergie.” Puis une exposition dès cet été, sur le thème des trois chemins, avec trois artistes multiculturels et des œuvres communes, qui voyagera également à Berlin pour le salon d’art Positions. “J’aimerais aussi exposer à New York l’année prochaine, et pourquoi pas un jour en Chine !” Et encore des sculptures nouvelles, dont il a les croquis déjà en tête ; puis de l’infographie sur des photos de voyages où il intégrera des collages, des morceaux de bois peints, afin de trouver des effets, faire de la peinture-sculpture en 3D…

C’est donc une œuvre et un parcours sublimé pour ce passionné autodidacte, qui navigue dans la vie avec pour portance, la liberté dans ses voiles. Mettre le cap sur le bonheur en devenant qui on est, et partager cette traversée dans une œuvre spirituelle, où l’artiste devient le messager qui capte les énergies positives et nous montre la voie vers le merveilleux. Olivier Messas est tout cela. Sans oublier les valeurs humaines qu’il incarne avec une générosité inconditionnelle et le sens du partage : rester humble et aimer la mixité ; encourager les artistes en achetant leurs œuvres, et créer un jour une fondation, pour aider tous ceux, enfants et femmes notamment, qui ont besoin d’un coup de pouce pour trouver leur chemin et accéder à cette liberté sacrée qui sous-tend toute existence.

 

Propos recueillis lors d’une interview réalisée par Carine Mouradian le 10 août 2022

Lien vers le site d’Olivier Messas

Galerie photos d'Olivier Messas

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